Encore une fois, c'est dans le vide que nous t'adressons un bon anniversaire, pour les 17 ans que tu n'auras jamais.

Les années passent, bientôt trois ans, mais la douleur demeure, cet étau sur le cœur qui à jamais l'enserre, le broie ...

Je pleure, Owen, je te pleure, ta vie, ton sourire, ta fantaisie, ton énergie débordante, ton impétuosité, tout ce qui faisait de toi ce garçon merveilleux, si rayonnant, expansif, un garçon solaire !

Tes sourires sur les photos ensoleillent la maison mais nos cœurs saignent et te pleurent ...

A la douleur de t'avoir perdu s'ajoute la souffrance de constater que ta mort si injuste indiffère les personnes qui ont le pouvoir de justice entre leurs mains. Peu leur importe que pour nous tous qui t'aimons il nous est crucial que soit reconnue la gravité de l'acte de mort, que les responsabilité soient établies, que la responsable de ta mort ait à répondre de ses actes, de ses paroles.

Ce silence de la justice, ce sentiment d'abandon est pour nous de la douleur ajoutée à la douleur.

Ce sentiment d'impuissance face à un système judiciaire qui met la vie d'un enfant au dernier plan, qui méprise sa famille par son silence et son immobilisme va finir par nous laminer totalement.

Owen, tu es né un jeudi, et tu es mort un jeudi, dans le même hôpital, au même endroit, à quelques étages près. Quelques étages qui séparent un lieu d'immense bonheur, quand doucement tu a poussé ton premier cri avec tes petits poings serrés sur ta poitrine, et ce lieu de malheur où ta vie a quitté ton corps meurtri qui ne pouvait plus te porter, sans un bruit. Dans ces deux moments forts tu me semblais si fragile que je voulais te protéger, t'envelopper de tout mon amour, mais l'amour n'a pas suffit ...

Je suis depuis condamnée à ressentir autant de bonheur que de tristesse lorsque je pense à toi.

La peine à perpétuité ...